Des manifestations sont programmées d'ici samedi en mémoire de Rémi Fraisse, dont une à risques à Nantes, par des anti aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Selon plusieurs sites d'opposants radicaux au barrage du Tarn, mais aussi des anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la mobilisation des mouvances de défense de l'environnement ainsi que des mouvances anti-capitalistes ne faiblit pas depuis le décès. Plusieurs dizaines de rassemblements et manifestations ont dékà eu lieu depuis dimanche partout en France.
Elles ont donné lieu à des débordements lundi soir à Rennes où des poubelles ont notamment été incendiées au cours d'une manifestation tendue de 300 personnes mais surtout à Nantes où quelque 600 manifestants, selon les chiffres de la police, ont défilé dans les rues de la ville.
En début de soirée plus d'une centaine d'entre eux, cagoulés, ont brisé une dizaine de vitrines, en particulier d'établissements bancaires, et plusieurs abribus ainsi que du mobilier urbain avec des barres de fer. Ils ont aussi tagué de nombreux murs de slogans hostiles à la police.
Manif à risques à Nantes samedi
Cinq personnes, placées en garde à vue à la suite de ces incidents, ont été libérées mardi et mercredi, a-t-on appris de source policière. Deux mineurs, interpellés pour un vol en réunion dans une banque vandalisée, ont été libérés dès mardi, tout comme un majeur qui vendait des produits stupéfiants. Deux autres jeunes hommes, soupçonnés d'avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre ont été remis en liberté mercredi et l'un d'eux sera convoqué le 22 janvier devant le tribunal correctionnel de Nantes pour participation à un attroupement armé.
Les opposants radicaux à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui se sont plusieurs fois violemment opposés aux forces de l'ordre depuis 2012, ainsi que la mouvance anti-capitaliste et anti-fasciste de Nantes ont appelé à un nouveau rassemblement samedi à la mi-journée à Nantes, auquel les manifestants de Rennes ont choisi de se joindre. Un rassemblement considéré comme étant « à risques » de débordements par les forces de l'ordre.
Le reste du programme
Dans le reste de la France, des rassemblements ne cessent d'être annoncés, parmi lesquels Toulouse, Tarbes ou encore Metz, Lyon et Dijon mercredi, Poitiers, Nîmes et Rennes jeudi, Dunkerque, Apt, Nice, Pau et même, hors de France, Bruxelles, ainsi que Nantes donc, samedi.
Certains sites évoquaient mercredi soir la possibilité d'un appel national à la mobilisation contre la « violence policière », soit lancé d'ici samedi.