Nantes. Manif anti aéroport : le journaliste de RennesTV blessé porte plainte (presse Océan, le 25.02.14)

"L’onde de choc m’a arraché la peau au niveau des deux chevilles sur une surface de plusieurs cm2, presque symétriquement, tout en causant des brûlures au 2e et 3e degrés. Plus de 72h après l’explosion, ces plaies ne sont toujours pas cicatrisées, la chair y est encore à vif quand elle n’est pas carbonisée". Ce témoignage, c'est celui de Gaspard Glanz, fondateur en 2011 du site Internet RennesTV, un site d'informations plutôt marqué à gauche, voire à l'extrême gauche.

Au plus près des affrontements samedi 22 février lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, à Nantes, il affirme avoir été blessé par l’explosion d’une grenade lancée par la police. "L’engin qui explose au pied du journaliste n’est pas une grenade assourdissante, explique-t-il sur son site. mais une grenade de « désencerclement » (autrement appelée « Dispositif Balistique de Dispersion » ou DBD). C’est une grenade explosive qui contient 12 à 18 fragments de plastique dur, en plus de sa douille en métal, projetés dans un rayon de 15m autour de l’explosion (des fragments qui sont encore capables de briser une vitre à cette distance)."

Le site va plus loin, affirmant : "Le problème c’est que cette « arme de guerre » n’est pas censée être utilisée « offensivement », mais uniquement dans des situations « d’encerclement » qui nécessitent un acte « défensif » de la part de la police. En l’occurrence, les CRS étaient ici en ligne à plus de 20m, protégés par un canon à eau : il n’étaient donc absolument pas encerclés, et encore moins au contact des manifestants. Normalement, si la police avait respecté la procédure légale : de telles grenades n’auraient jamais dû être employées pendant toute la durée de la manifestation." Raison pour laquelle cet homme a porté plainte contre X pour "violence volontaire avec arme".

Les forces de l’ordre n’ont pour l’heure apporté aucun commentaire à la suite de la mise en ligne de ces éléments sur le site de TV Rennes.

D'autres images filmées par ce même reporter de RennesTV dans un reportage de 40 mn sont édifiantes. Elles montrent la violence exercée aussi en fin de soirée par certains manifestants à l'encontre d'un symbole des médias : le camion de BFM TV.