Maguelonne de Sèze, présidente de la Coordination rurale de l’Indre, et Robin Doublier, co-porte-parole de la Confédération paysanne de l’Indre. © (Photos d'archive NR)
S’ils partagent la détresse de leurs collègues de la FDSEA-JA, à l’origine de la manifestation de ce mercredi 24 janvier 2024 dans l’Indre, la Coordination rurale et la Confédération paysanne 36 ont leurs propres idées pour répondre au mal-être de la profession.
Maguelonne de Sèze, présidente de la Coordination rurale de l’Indre. « Concrètement, l’État pourrait nous aider immédiatement par plusieurs mesures. Par exemple, en supprimant la contrainte, obligatoire depuis le 1er janvier 2024, de réaliser un Conseil stratégique phytosanitaire (CSP) afin de renouveler leur Certiphyto : c’est une usine à fric qui nous fait perdre notre temps ! Il faut aussi qu’il revienne sur la fin de la défiscalisation du gasoil non-routier (GNR) : celle-ci a fait doubler le prix de nos carburants tout comme le montant des taxes, ce n’est pas tenable ! Il y a aussi urgence à revoir le système de versement des aides Pac : actuellement, lorsque vous faites votre télédéclaration, vous ne savez même pas combien vous allez toucher, et ce que vous touchez, vous le percevez ensuite au compte-goutte. Tout est fait pour que l’on soit noyé, perdu… Plus globalement, il est temps de mettre en place une “ exception agriculturelle ” française, c’est-à-dire de privilégier les produits venant de l’Hexagone plutôt que d’en importer de l’autre côté de la planète… »