Après le coup de chaud mardi et mercredi autour d’une ferme squattée, à Vigneux-de-Bretagne, l’État et les opposants ont trouvé ce jeudi un accord "d'apaisement".
Mercredi après-midi et jeudi matin, la préfecture et des associations d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont négocié. Après l'annulation de l'expulsion d'une ferme occupée illégalement, à Vigneux-de-Bretagne, dans la zone d'aménagement de l'aéroport, la préfecture souhaitait la levée des routes barrées. Les opposants voulaient, eux, un engagement officiel que les forces de l'ordre n'allaient pas intervenir.
Pas de squat, pas d'évacuation
L'accord "dans un souci d'apaisement, explique Mikaël Doré, sous-préfet de Loire-Atlantique, comprend d'une part un gel du processus d'expulsion et de déconstruction des deux maisons à Saint-Jean-du-Tertre et à la Freusière (...), et d'autre part la mise "sous-cloche" des maisons venant à se libérer de leurs occupants légaux. La mise sous-cloche s'entend comme la non-déconstruction des maisons et l'absence de leur occupation illégale." Autrement dit, l'État ne rasera pas les habitations à condition qu'elles ne soient pas squattées.
Cet accord écrit est valable pendant toute la durée d'examen des contentieux en cours. Il confirme que les travaux ne débuteront pas avant la fin des recours en justice déposés contre le projet d'aéroport.
Les barrages levés
En contrepartie, les barrages routiers, installés à proximité de la ferme Saint-Jean-du-Tertre pour empêcher la venue des forces de l'ordre, seront levés ce jeudi en soirée. Les opposants à l'aéroport saluent "cette victoire". Les "zadistes" y voient un "recul de la préfecture face à la puissance de la mobilisation".