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CICPA 36

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CitoyenNEs de l'Indre Contre le Projet de l'Ayraultport / Contact : cicpa36@riseup.net


NDDL : un rongeur s'invite dans le dossier (le parisien.fr, le 13.04.14)

Publié par CICPA36 sur 14 Avril 2014, 13:25pm

Catégories : #presse divers

C’est une petite bête au corps arrondi et aux petites oreilles. Elle mesure une vingtaine de centimètres et pèse 200 g en moyenne. Petit par la taille, le campagnol amphibie s’invite néanmoins dans l’épineux dossier du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes (Loire-Atlantique).

Celui que l’on baptise communément « rat d’eau » bénéficie du statut juridique d’animal protégé.

Et c’est bien là que le bât blesse, puisqu’une colonie de ces campagnols vit sur le territoire où doivent se dérouler les travaux d’aménagement du grand aéroport de l’Ouest. Projet vivement contesté par les défenseurs de l’environnement.

Désaccord du Conseil national de protection de la nature

Ces derniers viennent de remporter une victoire. Il y a quelques semaines, la préfecture de Loire-Atlantique souhaitait prendre un arrêté autorisant l’éradication du campagnol amphibie. L’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN), autorité sous tutelle du ministère de l’Environnement avait donc été sollicitée, comme il se doit.

Coup de théâtre, vendredi le Conseil de protection de la nature a rejeté la demande de dérogation de la préfecture en matière de destruction des espèces protégées. La haute instance consultative du ministère de l’Environnement n’a pas donc pas suivi le préfet. La demande du représentant de l’Etat n’a pas recueilli une seule voix. Tous les membres du Conseil ont voté contre. Mais, pour la préfecture, cet avis, purement consultatif, n’aura aucune incidence sur le déroulement du chantier. L’arrêt préfectoral autorisant la disparition du campagnol amphibie sera bel et bien publié dans les jours à venir. Reste qu’il sera aussitôt attaqué devant le tribunal administratif par les opposants au projet d’aéroport. Une nouvelle façon de gagner du temps pour les anti-Notre-Dame-des-Landes.

Ça n’est pas la première fois que des animaux et des plantes entravent la préparation des travaux du grand aéroport. En février, le préfet de région avait signé les arrêtés de protection de la faune et de la flore du site. Les autorités devaient organiser le déménagement de quatre espèces protégées : le flûteau nageant (petite plante d’eau), le triton marbré et le triton crêté (amphibiens vivant dans les mares), sans oublier le grand capricorne (coléoptère dont la larve se développe dans les chênes).

Dans la région de Nantes, les petites bêtes ont décidément le don de retarder les gros chantiers. En 1998, la présence d’un scarabée pique-prune avait entraîné l’étude d’un nouveau tracé du projet d’autoroute Le Mans-Tours dans le but de protéger cette espèce.

Espèce protégée, le campagnol amphibie vit sur le territoire où doit être construit l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et pourrait permettre aux opposants au projet de déposer un nouveau recours. | (AFP/Christian Puygrenier.)

Espèce protégée, le campagnol amphibie vit sur le territoire où doit être construit l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et pourrait permettre aux opposants au projet de déposer un nouveau recours. | (AFP/Christian Puygrenier.)

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